Immensités de solitudes, horizons de brouillards, embruns et volutes de sable portées par les vents, les gris et les bruns cèdent progressivement leur place à l’or des mimosas puis aux ponctuations voies lactées des aubépines et des pruniers qui blanchissent la terre d’Oléron avant qu’elles ne verdisse. Cette lumière m’a porté cette fois de l’Irlande au Costa Rica, du Mali à Cuba puis sur les îles de Floride, elles aussi reliées à leur continent par un pont. Nous avons parlé d’éxil, de choix ou de non choix d’habiter à Oléron, d’y faire sa vie, de s’y projeter, de s’y réfugier, de s’y ressourcer.

Le photographe Matthias Crépel a continué son travail de fond sur l’île d’Oléron en ce début d’année. Une semaine en janvier, 3 jours en février et 8 jours en mars lui ont permis d’approfondir certains sujets, d’en aborder de nouveaux avec les habitant.e.s interviewé.e.s.

Ces sessions ont permis également au photographe de lancer deux séries d’ateliers auprès des jeunes, en partenariat avec la communauté de commune. Ces ateliers se dérouleront tout le printemps avec une classe de 3ème du collège Aliénor d’Aquitaine au Château d’Oléron et avec le foyer jeunes Olokal à Saint-Denis d’Oléron. L’objectif est de questionner la jeunesse sur son ressenti du territoire, ses projections, ce qui la retiendrait ou la ferait envisager un départ vers d’autres horizons. Cette parole, exprimée en photographie et à l’écrit (avec la collaboration de l’écrivain Thierry Guilabert) – mais aussi en vidéo, bande dessinée et graff grâce à d’autres ateliers menés par Agathe Zimmer de MoTV (http://www.mo-tv.fr/), Thibault Lambert (https://thibautlambert.blogspot.com/) et Renaud Chollet (graffeur) – sera présentée, projetée, exposée à l’automne 2021 lors d’un événement organisée par la communauté de commune Île d’Oléron.
Ces ateliers, élaborés avec la communauté de commune, sont l’aboutissement d’un long travail pour mettre dans les mains d’habitantes et habitants d’Oléron des appareils photo, dans l’objectif de les amener à s’exprimer par eux même sur des champs de réflexion compris dans l’attachement au territoire. Dans l’idée de scénographier une exposition de « Ce qui nous attache » à travers toute l’île d’Oléron, cette prise de parole (restitutions des ateliers menés avec les locaux), jalonnerait ce parcours artistique, comme des points d’articulation faits par les habitant.e.s créant du lien entre le territoire et l’œuvre exposé.
En marge de ces ateliers, le photographe est également allé à la rencontre des jeunes Oléronais présents sur le skate parc de Pré Valet à Saint Georges d’Oléron, pour leur proposer de se prendre eux-mêmes en photo en train de skater. Entre anciens collégiens qu’il avait déjà interviewés l’année passée et collégiens actuels présents dans la classe concernée par les ateliers, cette intervention a fait sens et s’est trouvée dans la continuité directe de son action sur le territoire.




Enfin, clôturant ces trois sessions d’hiver, Matthias Crépel a couvert la manifestation pour l’égalité Femme Homme sur la place du marcher du Château d’Oléron ce dimanche 7 mars, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, organisée par des habitantes et habitants en désir de faire avancer les choses également sur ce territoire.














Retour en image sur les paysages qui ont peuplé cette session :
