Ce qui nous attache – île d’Oléron

« On était toujours à rechercher de ces îles qui n’étaient pas aux endroits où on les attendait » – Philippe Pelletier, géographe

« L’attachement, c’est un sentiment d’accord entre ce qu’on est à l’intérieur et ce qu’on voit à l’extérieur. »
Thierry Guillabert, chez lui à La Tirelire, Dolus d’Oléron – décembre 2019.

Ce qui nous attache

Entre portraits et paysages, s’esquisse les contours d’une île humaine, humble et discrète. En janvier 2018, le photographe Matthias Crépel décide de porter un regard sur l’île d’Oléron, ce territoire où l’humain et la nature se parlent, s’adoptent, se domptent et plient, face aux volontés du premier, face à la puissance éternelle, immense, immuable et impitoyable de la seconde.

A travers le portraits et l’interview, il invite les Oléronaises et Oléronais à poser des mots sur ce qui les lie à cette île. Abordant avec eux les questions d’insularité, d’attachement et des spécificités qui font ce territoire, se dévoile au fur et à mesure, un paysage humain d’une diversité incroyable, aux questionnements multiples, entre métiers de la mer et de la terre, entre tourisme et identité culturelle, entre enjeux économiques et environnementaux, entre jeunesse et vieillesse, entre l’été et l’hiver… une vie oléronaise de toutes les saisons, sur une île reliée par un pont.

Ces rencontres, et son propre attachement à ce bout de terre qu’il côtoie depuis l’enfance, nourrissent également une photographie de paysage, qu’il construit petit à petit. Matthias engrange une sensibilité propre au territoire, à l’écoute des perceptions de ceux qui y habitent, il affine ses sens, travaille sa sensibilité aux lumières, aux teintes, aux odeurs, aux sons, aux marées, aux vents, aux formes… il marie ainsi les images qui le portent aux émotions que les Oléronais lui livrent. Il cherche une image qui ne vende pas l’île, mais qui la maintienne discrète, voire-même secrète, comme les Oléronais aiment à la définir. Sa photographie de l’île d’Oléron cherche à atteindre cette finesse empreinte de respect, de conscience que ce territoire offre des choses rares, à préserver, à protéger. Des choses que l’homme peut si vite anéantir, et qui sont si éphémères également face aux forces de la nature.


Porté par le Laboratoire d’humanité et ses valeurs, ce projet a pour objectif de réunir des paroles et une diversité de regards qui ne se croisent pas forcément. Adoptant une démarche de création personnelle inclusive, Matthias développe aussi sur ce territoire une diversité d’approches participatives lui permettant d’aborder plus profondément certaines thématiques, d’impliquer davantage la population oléronaise dans ce projet, de l’ancrer dans une dynamique politique et territoriale et de faire médiation de son propre travail artistique. Il est épaulé sur ce projet par Sylvie Audouin, co-fondatrice du Laboratoire d’humanité.

« Une île, c’est un caillou. C’est une pierre dans l’eau. Où y a des arbres parfois. »
Sarah Payen, à la terrasse de Chez Machin, Le Château d’Oléron – octobre 2019


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